L'intelligence artificielle un nouvel atout des entreprises pour contrer les cyberattaques

L’intelligence artificielle : un nouvel atout des entreprises pour contrer les cyberattaques ?

octobre 24

Actu IT

L’intelligence artificielle : un nouvel atout des entreprises pour contrer les cyberattaques ?



Alors que 53 % des entreprises ont fait face à une cyber-attaque en 2023, l’intelligence artificielle (IA) transforme aujourd’hui radicalement le paysage de la cybersécurité. Grâce à des techniques telles que l’analyse comportementale et la détection des anomalies, l’IA permet une protection proactive et adaptative qui surpasse les capacités des systèmes traditionnels. Mais l’intervention humaine reste clé. Explications avec Pascal Le Digol, Country Manager de WatchGuard.

« Les menaces évoluent constamment, souvent plus vite que les outils de défense. Une stratégie de cybersécurité efficace doit inclure une veille continue et une capacité d’adaptation rapide pour rester en phase avec ces évolutions », considère Pascal Le Digol, Country Manager de WatchGuard. La bonne nouvelle : les cybercriminels se sont encore peu emparés de l’intelligence artificielle. Les entreprises qui ont recours à l’IA pour se protéger peuvent donc espérer avoir une longueur d’avance. Car face à l’évolution constante des cyberattaques, elle devient un allié essentiel pour anticiper, détecter et neutraliser les menaces avant qu’elles ne provoquent des dégâts importants.

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L’intelligence artificielle à la pointe de la détection des menaces


« Aujourd’hui, l’IA permet de détecter des anomalies avec une précision inégalée », estime Pascal le Digol. Face à des menaces toujours plus sophistiquées, elle apparaît comme une solution innovante pour renforcer la surveillance des systèmes informatiques. Son utilisation permet d’offrir une visibilité accrue aux équipes de sécurité sur les activités inhabituelles ou suspectes qui pourraient autrement passer inaperçues.

Par exemple, l’IA peut détecter des machines inconnues qui opèrent en dehors du contrôle de l’administrateur (ce que l’on appelle communément le shadow IT) ou identifier des flux de données non autorisés qui pourraient représenter un risque. Si cet outil est puissant, Pascal le Digol met en garde : « L’IA ne peut pas encore tout faire toute seule. Il reste un pourcentage minime où l’intervention humaine est cruciale pour finaliser l’analyse. Elle est capable de traiter jusqu’à 99,98 % des processus de classification automatiquement. Toutefois, il reste 0,02 % des cas pour lesquels l’IA ne peut conclure, ou pour lesquels elle estime que la situation est trop incertaine. » Les équipes doivent alors analyser et prendre des décisions critiques.

Ce partenariat entre l’IA et l’humain réinvente la façon dont les entreprises peuvent surveiller et protéger leurs infrastructures, en combinant l’automatisation et l’expertise humaine pour une protection plus efficace.

L’intelligence artificielle pour neutraliser les cybermenaces de façon proactive


Si l’IA est particulièrement performante pour détecter des anomalies, elle peut également contribuer à neutraliser les menaces. L’un des défis majeurs de la remédiation automatisée est de savoir comment réagir à une menace sans perturber les activités de l’entreprise.

Pour cela, il est crucial d’établir des niveaux de sévérité qui déclenchent des actions automatiques pour les cas les moins graves ou une intervention humaine pour les situations les plus sérieuses. « La difficulté de savoir s’il faut isoler ou non un serveur est un exemple clair des limites de l’IA. Dans l’industrie, une erreur peut coûter des millions, ce qui montre que la décision finale nécessite souvent un jugement humain », nuance Pascal Le Digol. « Ces outils de cybersécurité sans une gestion adéquate sont comme des boucliers mal entretenus ; l’IA peut apporter une aide précieuse, mais sans une supervision humaine, elle ne peut pas garantir une sécurité optimale. » Néanmoins, son utilité est réelle : l’IA permet d’automatiser une partie des tâches répétitives et chronophages, ce qui contribue à compenser un peu la pénurie d’experts en cybersécurité.



Comment intégrer l’IA à sa stratégie de cybersécurité ?


L’IA doit être accompagnée de bonnes pratiques et d’une stratégie claire. Les entreprises doivent d’abord s’assurer qu’elles disposent de bases solides avant de se reposer sur ces avancées technologiques : « La cybersécurité repose avant tout sur une cyberhygiène rigoureuse et une sensibilisation accrue des dirigeants et des utilisateurs », rappelle l’expert. Si le leadership d’une entreprise ne prend pas la cybersécurité au sérieux, aucune technologie, même la plus avancée, ne pourra protéger efficacement l’organisation. Car, « La cybersécurité ne se résume pas à déployer des technologies. C’est un équilibre délicat entre la mise en place de bonnes pratiques, la formation continue et l’utilisation stratégique des outils, dont l’IA n’est qu’un élément parmi d’autres », insiste Pascal Le Digol. Il met en garde contre le risque de dépendance : « Il ne faut pas mettre de l’IA partout quand il n’y en a pas besoin. »

L’idéal ? Se faire accompagner par des prestataires spécialisés, notamment pour les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui ont souvent des équipes limitées en cybersécurité. Dans ces conditions, difficile de se lancer seul dans une telle démarche : les entreprises peuvent alors se tourner vers   pour optimiser leur stratégie de cybersécurité. « Les prestataires de services ont des talents et des compétences pour aider les entreprises à canaliser cette puissance », conclut Pascal Le Digol.

Cinq exemples d’application de l’IA dans la gestion des incidents
  • Identification des connexions suspectes : l’IA détecte les tentatives de connexion anormales (par exemple : connexions répétées ou provenant d’emplacements inhabituels) et peut verrouiller automatiquement les comptes compromis.
  • Réponse aux ransomwares : lorsqu’un ransomware est détecté, l’IA peut isoler le système infecté, arrêter les processus suspects et restaurer les fichiers à partir de sauvegardes, limitant ainsi les dégâts.
  • Blocage d’e-mails malveillants : l’IA analyse les e-mails entrants pour identifier les menaces (liens ou pièces jointes suspects) et bloque ceux jugés malveillants tout en alertant les utilisateurs.
  • Contrôle d’accès dynamique : en cas de comportements inhabituels (par exemple, connexion depuis un appareil inconnu), l’IA peut restreindre l’accès ou exiger une authentification supplémentaire pour sécuriser les données sensibles.
  • Détection des menaces internes : l’IA surveille les activités des employés pour repérer des comportements suspects et peut restreindre les accès ou alerter le service de sécurité en cas de fuite de données.
 



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